23.3.11

Notes

Cher internaute,

L'inspiration revient, et avec elle l'envie de créer. Un cher ami soutenait recement que l'envie était prélude à l'inspiration. Son analyse était schématique et droite, et la réponse si bien définie....Oh oui, mon sage esprit de contradiction aime ce genre de situation, voulant défier les lois souhaitant ardemment que l'imaginaire luxuriant devienne cette exception confirmant la règle, on peut alors tout retourner, changer, inverser l'univers entier...Et dites moi, de la poule ou de l'oeuf qui est le premier? Et si l'inspiration et l'envie s'engendraient l'une l'autre, commençant par l'une ou par l'autre selon le contexte? :D

Je m'arrêterais là, mon esprit de contradiction étant à cours d'argument..


La créativité rend à l'existence sa pleinitude : quelle misère de vouloir vivre si ce n'est pas pleinement, ne se satisfaisant jamais des pauvres miettes que l'on s'autorise à gouter. Je suis là à vous écrire, et à penser, dans une certaine tranquillité intérieure. Car l'agitation entraîne tumultes de mots, qui s'entrechoquent et se brisent, se contredisent, s'avortent, s'annulent et se vengent du peu d'attention de celui qui les prononce, pressé, happé par l'attrait du monde extérieur... Et ces mots jaillissent et meurent aussitôt, prématurément, sans laisser de trace, sans marquer les mémoires et les coeurs de leur sceau sacré.. On trouve rarement le sacré dans ces phrases jetées à terre et les mots désincarnés de leur sens et de leur complexité..non?

Nous vivons notre vie, nous avons nos références, nos évènements clefs... Il y aura tant de destins que l'on aura juste frôlé et tant d'autres croisés qui se seront évanouis presque aussitôt..Il y a le respect des choix d'autrui, du libre arbitre: l'exercice du lâcher prise..
Il y a le ressenti, et la façon dont on le dévoile. L'autre n'a pas accès au premier, et ne jure que par le second. Trouver le juste milieu nécessaire à toute forme de communication humaine, en soi et envers les autres, peut-être ect-ce ce long chemin sans fin, que l'on nomme maturité..

Je crois que nous sommes fait d'une multitude de couleurs, qui doivent pouvoir se mouvoir dans le temps sans se ternir. Des couleurs qui doivent pouvoir exister par elles-mêmes et qui n'ont rien à prouver. C'est un peu comme cela que je définirai le sentiment d'exister, cette chance, ce don, ce cadeau que l'on partage avec légèreté à travers les sourires échangés..car qui sait ce dont demain sera fait?


Alors pour finir, je remercierais cet ami pour les lettres échangées, les sourires aussi, L'aujourd'hui de moi à lui me semblant lointain, comme ces chemins à peine frôlés dont on respecte la distance, religieusement.. Il y a quand même un lieu que j'aurai souhaité lui montrer, si un jour l'envie lui prend et que le temps ne lui manque pas.. alors, il sait où me trouver..



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